C'est quoi la géomancie ?

Histoire & origine de la géomancie

L'origine de la géomancie plonge ses racines dans la préhistoire et dans les cultes très anciens à la déesse mère nommée par les grecs GAÏA, notre Terre-mère.

Aussi loin que l'on puisse remonter dans l'histoire, notamment en Chine, la géomancie n'a cessé d'être pratiquée sous la forme du Yi King, Mao Tsé Dong lui- même l'utilisait.

Longtemps et injustement oubliée en Occident qui en possède pourtant une des formes les plus raffinées, basé sur un système de seize figures, elle reste à côté de son utilisation divinatoire un support incontournable et un sujet de méditation sur le monde.

Le terme "géomancie" vient du grec "geōmanteía", qui se compose de "gê" (terre) et "manteía" (divination).

La géomancie a des racines dans plusieurs cultures, dont les cultures arabes et européennes médiévales. Elle a été introduite en Europe via les échanges avec le monde islamique. C'est une pratique mentionnée dans plusieurs textes médiévaux et a été populaire jusqu'à la Renaissance avant de décliner avec l'avènement de la méthode scientifique.

La géomancie utilise des figures formées par la disposition de points ou de traits tracés dans la terre, le sable ou sur un support papier. Traditionnellement, la géomancie implique donc de tracer des points au hasard sur le sol ou un autre support, puis de les interpréter.

Les points sont regroupés pour former des figures géomantiques, au nombre de seize, chacune ayant une signification particulière.

Les figures sont ensuite combinées et analysées selon des règles précises pour répondre à une question posée.

Quelles sont les 16 figures géomantiques ?

Les seize figures de base portent des noms spécifiques comme Puer (le jeune garçon), Albus (le blanc), Rubeus (le rouge), etc.

Elles sont constituées d'arrangements de points pairs et impairs sur quatre rangs ou niveaux successifs.

Les arrangements de ces 16 figures géomantiques découlent des spéculations égyptiennes et pythagoriciennes sur le pair et l'impair, dualité qui sera celle du fondement de la géomancie, lien d'union entre le Ciel et la Terre.

A noter, que la dualité du pair et de l'impair a longtemps fasciné l'homme : Platon et les pythagoriciens spéculèrent abondamment sur le pair et l'impair.

Notamment Aristote écrivait : « Parmi les pythagoriciens, certains reconnaissent dix principes qu'ils ordonnent en deux colonnes : Limité et Illimité, Impair et Pair, Un et Multiple, Droite et Gauche, Mâle et Femelle, Fixe et Dynamique, Rectiligne et Courbe, Lumière et Obscurité, Bon et Mauvais, Carré et Rectangle. »
 

12 figures se retrouvent dans leur reflet inverse (exemple : la Fortune majeure, figure excellente, devient-elle en s'inversant la Fortune mineure ou le Blanc, bonne figure, s'inverse en le Rouge, générateur de problèmes et d'ennuis en tout genre) ;

et 4 figures nommées "Mères" où s'exprime « la quête de la Transcendance au sein de l'ignorance » n'ont pas de figures inverses. C'est la Voie (chemin) et le Peuple (la foule), en passant par la conjonction (la réunion) et la prison (le Gardien).

La technique ?

Une méthode de tirage simple

Poser une question, puis aligner sur le sable ou sur une feuille de papier, quatre lignes superposées de traits que vous tracez au hasard, ensuite faire le décompte de chaque ligne.

D'une ligne impaire résulte un point unique, et d'une ligne paire un double point.

exemple ci-contre : première ligne 12 traits donc chiffre pair, il marque 2 points et ainsi de suite. Ici la figure qu'il a obtenu représente la tristesse.

Cette méthode est encore utilisée de nos jours.

Une méthode de tirage qui nécessite un calcul plus complexe

Ces 16 figures peuvent être placées dans un schéma, appelé "bouclier géomantique", qui sont réparties en douze « maisons », puis deux « témoins » (droit et gauche) et un « Juge » comme suivant :

• Mères (Matres) : Les quatre premières figures obtenues sont appelées "mères", (Maison I à IV)
• Filles (Filiae) : Les quatre figures suivantes sont les "filles", créées à partir des lignes des mères (la première ligne de chaque mère forme la première fille, et ainsi de suite), (Maison V à VIII).
• Nièces (Nepotes) : Les quatre figures suivantes, appelées "nièces", sont obtenues en combinant les figures précédentes selon certaines règles géomantiques, (Maison IX à XII)
• Témoins et Juge : Deux figures supplémentaires, les "témoins" (gauche et droite) et une figure la "juge", sont calculées à partir des nièces et des figures précédentes pour compléter le bouclier.

En principe, c'est la figure du juge qui donne la réponse finale à la question posée, mais elle doit être interprétée en tenant compte de l'ensemble du bouclier et des interactions entre les figures.

Certains adeptes de cette technique divinatoire y ajoutent le « Subjudex » ou « la Sentence », obtenue à partir de la combinaison du « Juge » et de la « maison I ». Cette « case » surnuméraire n'est habituellement pas dessinée sur le graphique des quinze « cases » classiques.

Chaque figure a des significations variées en fonction de leur position et de la question posée (souvent sur les aspects de la vie tels que l'amour, la santé, les affaires ou pour une prise de décision).

L'interprétation requiert une bonne connaissance des symboles et de leur interaction, ainsi qu'un calcul nécessaire.

Bien que moins pratiquée aujourd'hui, la géomancie reste un sujet d'intérêt pour ceux qui s'intéressent aux traditions ésotériques et aux méthodes de divination anciennes.

Namaste 🙏